Le nouveau laboratoire container « C-Lab » de Royal Wolf, créé en collaboration avec la faculté de médecine de l’université Griffith, possède la capacité de sauver des vies grâce à la production et l’application d’asticots médicinaux. En effet, le Dr Frank Stadler, chercheur et chef d’équipe de MedMagLabs à l’université Griffith (Australie), a contacté Royal Wolf pour concrétiser cette idée qui permettrait de donner aux communautés isolées en situation de conflit ou de pauvreté accès à des soins, selon le Dr Stadler.
« Le problème des catastrophes et du traitement des plaies dans les conflits est qu’il y a des risques de pertes élevés et de grands volumes de personnes blessées, et que le système de santé est débordé. ». La solution évidente, a-t-il décidé, est la thérapie par les asticots. Lorsqu’elle est exécutée correctement, la thérapie par les asticots permet d’éliminer les tissus morts, de contrôler les infections et de favoriser la guérison. Mais elle nécessite un laboratoire mobile. « Nous devons trouver des solutions qui rapprochent le point de production d’asticots médicinaux. Il est logique qu’un container maritime, très mobile, soit transformé en laboratoire », explique-t-il.
Il a donc contacté Royal Wolf pendant la phase d’élaboration de la proposition en vue d’obtenir un financement pour ce projet. « Il avait un budget en tête, mais il avait aussi une liste de ce dont il avait besoin dans le conteneur. Notre défi était d’essayer de les intégrer tous et de respecter le budget », explique alors Warner Anderson, responsable du développement commercial de Royal Wolf.
Le C-Lab est un container maritime recyclé : une partie du conteneur est transformée en insectarium pour l’élevage des mouches et l’autre partie est convertie en laboratoire qui répond aux normes requises et fournit des installations de salle blanche, afin de permettre la production d’asticots médicinaux très efficaces et de haute qualité sur le terrain, partout où le besoin se fait ressentir.
Il est évident que les exigences relatives au C-Lab ont été soigneusement étudiées, sans rien laisser au hasard. « Le conteneur est surélevé pour empêcher les fourmis d’entrer. C’est une caractéristique importante, car sinon les colonies de mouches seraient la proie des fourmis pendant la nuit », explique le Dr Stadler. De plus, l’insectarium et le laboratoire disposent aussi de systèmes de climatisation indépendants et n’échangent pas d’air entre eux. Maintenir l’hygiène dans le laboratoire est indispensable. En effet, il ne faut pas regrouper dans une même pièce la production des asticots médicinaux et l’élevage des mouches elles-mêmes pour éviter la contamination. Pour ce faire, il a été décidé de réaliser deux entrées différentes pour chacune des pièces du C-Lab.
Dr Stadler est optimiste quant à la thérapie par les asticots et à la différence qu’elle peut faire à l’avenir. « Le potentiel de la thérapie par les asticots est énorme. Nous espérons qu’elle pourra révolutionner le traitement des plaies », déclare-t-il.
La mobilité d’un container maritime est une aubaine pour le C-Lab et fait qu’il était évident d’en utiliser comme matière première. Cela permet de déplacer rapidement le laboratoire vers un point de soins et un point de besoin, et c’est le moyen essentiel d’assurer la qualité des asticots.